Les 3 étapes d’un burn-out

Le burn-out est un processus, il n’arrive pas du jour au lendemain. Connaitre les différentes phases de ce processus sournois, reconnaitre la phase dans laquelle on peut se trouver c’est déjà l’appréhender et le prévenir.

Le burn-out se déroule en trois phases qui reprennent les phases d’un processus de stress dans le syndrome général d’adaptation décrit par Hans Selye dans les années 50. Hans Selye, médecin canadien est le premier à avoir parlé de stress dans les années 20.

La première phase est la phase d’alarme.

La personne est à fond tout le temps, ce qui peut parfois être grisant. Superman et Wonderwoman vous connaissez ? La personne est en alerte, en état de sur-engagement, un état d’hyper vigilance tout le temps, sans « redescendre ».

Le corps envoie des petites alertes mais l’adrénaline est sécrétée à fond pour s’adapter à cette stimulation, cela aide à « tenir ». Le café coule à flots voire d’autres produits qui aident en apparence à suivre le rythme effréné…

C’est encore le moment d’intervenir et d’apprendre concrètement comment réguler son stress, comment ralentir auprès d’un sophrologue qualifié ou autre accompagnant sérieux si il y a des addictions. Si elle se prolonge, on passe dans une phase d’hyper-stress ou de stress chronique. 

Vient ensuite la deuxième phase, celle de l’acharnement, de la résistance.

On parle de burn-in. La personne est sous tension, jour et nuit, dans une phase où tout s’emballe, les fonctions du corps sont affectées mais à cause d’une grande quantité d’hormones comme le cortisol sécrété en continu ou l’adrénaline sécrétée par poussées, cela passe parfois inaperçu, masquant la fatigue réelle et les douleurs éventuelles qui sont déjà présentes. Là, à ce stade, tous les symptômes doivent alerter : des problèmes de mémorisation, de perte d’objets, des problèmes de concentration, des émotions en vrac, des crises de larmes, de la fatigue qui ne se comble pas avec le sommeil quotidien, de la fatigue dès le matin, ou même de la fatigue après une période de vacances. Il faut consulter son médecin. Et penser à des interventions non médicamenteuses comme la sophrologie. A ce stade, il est possible d’intervenir également !

Cette phase peut durer quelques mois, voire quelques années… car chaque individu est différent.

Si on ne fait rien, la troisième phase du burn-out se produit, c’est l’effondrement.

Concrètement, la personne s’effondre, ou se fige, il n’y a plus d’adrénaline. Le corps a épuisé toutes les ressources disponibles, c’est l’explosion en vol, la fusée n’a plus de carburant … (burn-out est un terme anglo-saxon issu de l’aéronautique). À ce stade, il n’y a bien sûr pas d’autre choix que de consulter son médecin traitant pour qu’il prescrive un arrêt de travail. Le repos va durer longtemps et il est absolument nécessaire.

Se constituer une équipe autour de soi (médecin, psychologue, psychiatre, …) en incluant des interventions non médicamenteuses et complémentaires comme la sophrologie, etc… auprès de professionnels correctement  formés est le gage d’une phase de reconstruction durable. Cela prendra plus de temps que si on était intervenu avant, mais on finit par se reconstruire pas à pas.

Moralité, dès que vous sentez que vous perdez pied, que le système s’emballe, consultez et pensez à vous faire accompagner.

Puisque mieux vaut prévenir que guérir.

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