Le “pacing”, ou comment gérer son niveau d’énergie

Dans notre société où le rythme de vie est souvent effréné, l'épuisement professionnel et le burnout sont des problèmes de plus en plus fréquents. Heureusement, il y a des solutions pour réguler le stress et éviter d’en arriver jusqu’à l’épuisement.

Le pacing, qui consiste à gérer le rythme et la progression de nos activités, peut jouer un rôle crucial dans la prévention du burnout. Dans cet article, nous explorerons comment le pacing peut faire partie des stratégies pour éviter le burnout à long terme.

D’où vient le pacing ?

La méthode du pacing en tant que technique de gestion du stress et d'adaptation aux activités quotidiennes est issue de divers domaines, notamment du sport, puis de la médecine et de la psychologie.

Initialement déployé dans le monde du sport afin d’optimiser les performances, le principe est de reconnaître la fatigue comme un signal physiologique de l’atteinte d’une limite énergétique, au-delà de laquelle le corps se fragilise. En effet, quand on est un sportif de haut niveau, surentrainer son corps alors que l’on est déjà fatigué altère ses performances. La méthode consiste donc à fractionner les périodes actives d’entrainement et les phases de repos avec le plus de justesse possible, par rapport à sa physiologie propre.

Utilisé dans le domaine médical pour aider les patients atteints de certaines affections chroniques à gérer leurs symptômes et à prévenir les rechutes, le pacing est couramment utilisé dans le traitement des maladies chroniques telles que la fibromyalgie, le syndrome de fatigue chronique ou encore les douleurs chroniques.

Dans cette méthode, on invite le patient à répartir l'énergie et l'activité de manière équilibrée tout au long de la journée afin de limiter les pics d'effort qui pourraient aggraver les symptômes.

En psychologie, la méthode du pacing a également été adoptée en thérapie pour aider les personnes confrontées à des problèmes de stress, d'anxiété ou de burnout. En adaptant le rythme des activités, les personnes peuvent mieux gérer leurs émotions et prévenir l'épuisement émotionnel.

Dans l'ensemble, le pacing est devenu une approche largement utilisée pour gérer le stress, l'épuisement et les défis liés à la santé physique et mentale. En adoptant un rythme soutenable et en équilibrant les activités, cette méthode permet aux individus de préserver leur bien-être et de mieux gérer les contraintes du quotidien.

Mais concrètement, une fois qu’on a dit ça, comment appliquer la méthode du pacing ?

L'idée est d’alterner les phases de travail ou d’activité soutenue et les phases de repos et d’activités ressourcantes. Il s’agit en fait de répartir judicieusement les activités et les tâches tout au long de la journée pour éviter la surcharge.

Par exemple, faire 1h de ménage puis s’accorder un quart d’heure de lecture au calme, ou encore, si on est en télétravail ce jour là, finir un dossier important pendant 1h30 puis s’accorder 30 minutes au grand air en se baladant autour de chez soi.

Pourquoi cette méthode est excellente pour prévenir, éviter le burnout?

Cette méthode va venir travailler plusieurs capacités excellentes pour les personnes sur-investies qui pourraient être touchées par le burnout, à savoir établir ses propres limites, gérer son énergie, être bienveillant avec soi, gérer ses priorités et prendre soin de soi.

Allons un peu plus dans le détail :

Etablir des limites claires et savoir dire non

Le pacing implique de définir des limites claires quant à la quantité de travail et d'engagements que nous pouvons raisonnablement prendre en charge. Il y a 24 heures dans une journée, on ne peut pas tout absorber. Savoir dire "non" lorsque nous sommes surchargés et même avant d’être surchargé, pour se garantir des temps de repos est essentiel pour éviter l'épuisement professionnel.

Gérer son niveau d’énergie

Si vous ressentez de la fatigue ou de l'anxiété, prenez le temps de vous reposer et de vous détendre. Ajustez vos activités à votre jauge d’énergie, en temps réel. Nul besoin de tout planifier, ce qui reviendrait à vous imposer une organisation et une contrainte en plus. L’idée étant juste d’écouter vos signaux corporels et de prendre conscience que les réserves d’énergie baissent et qu’il est temps de faire une pause.

Cultiver l’autocompassion ou la bienveillance avec soi

Ne vous sentez pas coupable de vous accorder des moments de récupération lorsque cela est nécessaire. Au contraire, il est important de cultiver une bienveillance envers vous-même. Vous avez le droit de prendre du temps pour vous et de sortir du mode robot. Placez-vous en premier et ressourcez vous avant de pouvoir vous occuper d’autrui ou de votre travail.

Gérer les priorités

Cette méthode vous permet de voir que tout ne peut pas être au même niveau de priorité et qu’il va falloir faire des choix dans les tâches les plus importantes à placer dans votre agenda.

Prendre soin de soi en pleine conscience

Mettre au centre de sa vie et de sa journée des moments pour soi est essentiel pour tenir sur la durée. Cette méthode nous permet de réfléchir aux activités qui effectivement nous ressourcent. Pratiquer ces activités en pleine présence et pleine conscience va décupler leur pouvoir de récupération d’énergie.

En conclusion, le pacing appliqué à la gestion du stress est une stratégie efficace pour préserver notre bien-être physique et mental dans un monde souvent frénétique. En identifiant les sources de stress, en priorisant les tâches, en établissant un emploi du temps réaliste, en étant attentif à nos limites, et en s’accordant des moments en pleine conscience, nous pouvons mieux gérer le stress au quotidien et cultiver une vie plus équilibrée et plus saine. Le pacing nous permet de rester maîtres de notre rythme de vie et de prévenir l'épuisement, favorisant ainsi notre bien-être global.

Alors, envie de tester ?

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