Pourquoi la sophrologie peut m’être utile en tant que parent ?

En tant que parent, nous sommes confrontés à notre histoire personnelle, à l’éducation que nous avons reçue, à celle que nous avions envie de donner, tout en construisant jour après jour celle que nous donnons à nos propres enfants. Cela génère beaucoup de charge émotionnelle, de conflits mentaux intérieurs. 

Si on rajoute à cela, la gestion de certaines réactions de nos enfants, leurs demandes, la gestion de la fratrie, les tâches de la vie quotidienne, le travail, les relations avec les proches, le conjoint …cela produit beaucoup de stimulations dans la journée et nous pouvons perdre pied.

La vie quotidienne est ce qu’elle est. Nous pouvons faire certains choix pour alléger ses contraintes, mieux partager les tâches entre les 2 parents si on est deux, mais elle est ce qu’elle est.

EN REVANCHE, je peux commencer à agir là où j’ai du pouvoir, c’est à dire à mon propre niveau.

Je peux reprendre le pouvoir et arrêter de subir mon quotidien de parent en apprenant à :

-apaiser mon mental qui tourne en boucle, mon « BFM » « Bad Friend Mental »

-moins me laisser envahir par des émotions désagréables

-moins culpabiliser et davantage me responsabiliser

-changer mon regard

-avoir confiance en mes propres ressources de parents 

-prendre davantage de temps pour moi, pour mon propre équilibre et bien être et pour le bien de tous autour de moi

-gérer mon niveau d’énergie

-décoder mes émotions pour identifier mes besoins

Tout ceci pour baisser mon niveau de stress, être dans un meilleur équilibre émotionnel, et générer une meilleure relation avec son enfant / ses enfants / ses proches 

La sophrologie permet d’instaurer de petits moments de pleine conscience dans lesquels corps et esprit se relient. 

Petit à petit, le parent se met à l’écoute de ses ressentis, développe de nouvelles compétences. 

Les modifications dans la vie de tous les jours s’observent : équilibre émotionnel, recul, confiance…

Tout ceci pour reprendre ma vie de parent en main et devenir un parent plus équilibré et épanoui.

Tout ceci pour devenir un modèle inspirant (pas ceux qu’on trouve dans les livres avec des théories impossibles à appliquer dans la vraie vie) et authentique pour mon enfant. 

Davantage de conscience

Et si, construire l’avenir durablement, c’était modifier notre état d’esprit aujourd’hui? Nous sommes les locataires de cette planète. De plus en plus de personnes s’éveillent à ces idées.

C’est pour ça que je fais ce métier aujourd’hui, pour apprendre aux enfants et aux adultes à être. 

En reliant notre corps et notre tête, nous nous relions à qui nous sommes.

Je suis convaincue que c’est ce dont le monde a besoin. 

Regardons aujourd’hui, nous courrons dans tous les sens, nous sommes happés par des besoins non essentiels acheminés depuis l’autre côté du globe, qui nous éloignent de notre véritable réalité et de notre nature et de celles de la TERRE.

Et si construire l’avenir durablement c’était modifier notre état d’esprit aujourd’hui? Nous sommes les locataires de cette planète. De plus en plus de personnes s’éveillent à ces idées.

Je suis persuadée qu’en étant plus conscient de nous même, nous devenons plus conscients des autres et de notre planète. C’est un cercle vertueux.

La paix dans le monde commence à la maison disait Mère Térésa, j’ajouterais que la paix dans le monde commence par celle que l’on s’accorde à l’intérieur de soi, dans notre corps, notre première maison.

L’harmonie est partout, pourquoi pas en nous?

La Terre, la nature, sont un formidable terreau et modèle d’harmonie. Il suffit de s’arrêter, de poser simplement son regard sur une feuille, un bourgeon, l’enchevêtrement des pétales, les cristaux que forment un flocon de neige, ..

Tout est équilibre, harmonie, beauté.

Tout est là, simplement devant nous, parmi nous.

Notre corps est aussi fait pour vivre en harmonie, la biologie est faite d’homéostasie, d’équilibre. 

Nous avons toutes, tous les ressources en nous, depuis notre naissance pour maintenir cet équilibre biologique.

Au fur et à mesure des expériences de vie, des conditionnements, des éducations que nous reçevons, nous nous adaptons et nous nous déroutons parfois de notre vraie nature, n’osant l’exprimer de peur qu’elle déplaise.

Nous élaborons des stratégies, nous nous mettons à porter des masques pour nous faire aimer et accepter, revêtons des costumes trop petits, trop grands..

Au point parfois de lutter contre nous, et de finir par nous perdre en chemin.

Alors que tout a toujours été là, enfoui à l’intérieur sous des couches et des couches d’adaptation.

Quand nous commençons à écouter ce qui est, ce dont nous avons envie, à devenir un meilleur ami pour nous même, nous choisissons enfin de nous donner de la place.

Nous choisissons enfin d’entreprendre le grand défrichage, l’élagage, de retirer les mauvaises herbes, les faux semblants, les étiquettes, les masques, et revenir à la simplicité de qui on est. 

Le sentier inaccessible jusque là devient un petit sentier sinueux puis un magnifique chemin que l’on est fier d’arpenter chaque jour.  Nous semons petits à petit de jolies graines.

Il y a des jours où le sac à dos parait lourd mais on sait contempler les jolies fleurs, voir le positif et s’émerveiller du moment présent.

Et cultiver l’harmonie, la laisser s’exprimer de jour en jour…

Le Corps « C »

Le corps SAIT

J’ai été élevée dans une famille où « faire » était très important, faire des efforts, mériter sa récompense, faire ses devoirs, faire des études, aider les autres.

J’ai appris à mes dépends à être experte dans l’art d’enchainer les tâches pour entrer dans le moule : à cocher et barrer les multiples tâches de mes to do List. 

Ce fonctionnement m’a rendue à peu près organisée, efficace, m’a permis de tout anticiper, tout planifier pour ne rien laisser au hasard. Garder le contrôle vaille que vaille. Pratique au début d’avoir toutes ces qualités de « faire » dans la vie professionnelle et dans la vie personnelle avec 3 enfants très rapprochés en bas âge, je croyais tout gérer, gérer sa vie comme on gère une mini entreprise, gérer tout mon monde… Ce n’était qu’illusoire bien évidemment car à l’intérieur je n’étais pas si sûre de moi, je sentais ce paradoxe entre cette vie mentale complètement disproportionnée du tout calcul et ce vide à l’intérieur, vide de sens, vide d’être..

Jusqu’à un moment où c’est devenu invivable, épuisant, j’étais complètement à côté de la plaque, dans l’anticipation constante de tout ce qui pouvait arriver, dans une charge mentale qui m’engloutissait complètement. Mon cerveau, mon corps, tout a cramé.

Cela a nécessité une période de PAUSE, une reconstruction, et une prise de conscience profonde de mes schémas de fonctionnement.

Il a fallu que j’apprenne à être avec un grand Ê.  Et ça ne s’apprend NI à l’école NI avec les schémas d’éducation traditionnels. Ça s’apprend avec beaucoup de patience, beaucoup d’humilité, de remise en question et pas à pas. C’est un apprentissage, un cheminement. Un peu comme une culture, on remet tout à plat.

Etre en présence de moi déjà, être à chaque instant dans mon corps, dans mes sensations et aussi à être juste là sans rien faire, ne rien mériter, ne rien attendre, lâcher le contrôle sur les choses, juste apprécier d’être vivante dans ce corps, dans cette vie, accepter ce qui est là, juste apprécier .. tout simplement.

Il a fallu que je remette en question ma façon de me comporter, ma façon de réagir, que j’apprenne une nouvelle façon de vivre. Et c’est véritablement la sophrologie qui m’a aidée dans ce chemin de transformation et qui m’a le plus apportée parmi toutes les approches que j’ai pu explorer.

Pourquoi? Parce que cette approche est tournée vers le corporel. Ce corps qui est si vaste, dont on apprend peu le mode de fonctionnement. Le corps qui sait. Qui sait ce qui est bon pour nous. Qui ressent. Se relier à son corps pour déconnecter de ce mental si puissant qu’on s’est forgé avec les années.

Quand on fait les premiers pas à la découverte de son corps, on s’aperçoit que c’est en fait comme un meilleur ami qu’on avait perdu de vue depuis l’enfance, qu’on apprend à redécouvrir, à accepter sans jugement. On prend conscience qu’on end aura qu’un seul, le même jusqu’au bout de notre vie et qu’il nous emmènera dans tous nos projets dans toutes nos explorations et qu’il faut donc en prendre grand soin, soigner la relation qu’on a avec lui. 

On apprend peu à peu à le visiter, à le reconnaitre dans ce qu’il nous apporte. On apprend  à l’honorer, à enfin le respecter.

Et là tout se transforme. On ralentit et on dirige son énergie sur ce qui est important, on s’incarne vraiment, on fait des choix, on fait du tri, le grand ménage de printemps, le grand débroussaillage pour éclore différemment.

On porte alors un nouveau regard sur les choses et on avance pas à pas sur un chemin de vie plus harmonieux.

Faire ou être, telle est la question

Je savais que je voulais faire différemment avec mes propres enfants quand j’en aurai.

Quand le moment est venu, j’ai eu beau lire tout un tas de livres, mes principes se sont envolés dès que j’ai eu plus d’un enfant. Il faut dire que j’ai eu 3 enfants en 2 ans, ce qui a été un énorme bouleversement.

Dans la fatigue des premières années et le cumul des responsabilités (maternité, couple, travail, famille, maison..) tous mes principes se sont envolés, la maternité rimait avec efficacité.

J’avais les meilleures intentions du monde mais éduquer mes propres enfants me renvoyait à ce que j’avais reçu, à mes blessures. L’émotion me submergeait et me poussait à faire à l’inverse de ce que je voulais.

Je voulais réagir avec calme et c’est l’inverse qui se produisait, à mon grand désespoir. Tout se mélangeait, mes émotions d’enfant à l’intérieur, de parent face à mon enfant., celles de mes propres enfants Les émotions étaient décuplées, elles se renvoyaient la balle dans un beau bazar. Ce qui me couvrait de honte, de culpabilité, de frustration…

Autant d’émotions négatives qui en entrainent d’autres. Et qui m’ont éloignée du moment présent et de la joie d’être avec mes enfants.

Sur le moment, on ne s’en rend pas vraiment compte, on vit sa vie en jonglant avec tous ces rôles, coûte que coûte. On profite de moment de joie furtifs et on pense que c’est ça la vie de parent. On porte un masque qui dit « je gère » car en effet, je gérais. Fonctionnellement je gérais, mes enfants ne manquaient de rien, je les aimais, je subvenais à leurs besoins. Mais dans le fond, est ce qu’il s’agit d’une gestion? Gère-t-on une famille comme une entreprise? Négatif, on est une famille, on est parent. Avec le verbe ÊTRE. Et je ne savais plus être, en tout cas, je n’ai pas vraiment appris. J’ai par contre très bien appris à FAIRE.

Au boulot, ça marchait aussi. On me confiait de plus en plus de missions à FAIRE. 

Jusqu’à un jour où tout a basculé. Il m’a fallu admettre cet état de fait et cette pause nécessaire. J’ai littéralement cramé à la maison et au travail. On appelle ça un burn-out.

Il a fallu accepter, accueillir, ne pas cacher., laisser FAIRE

Et puis à partir du moment où je me suis choisie en premier, où j’ai trouvé les outils pour m’apaiser, dans mon corps dans mon esprit, la relation avec moi même s’est transformée.

La relation a été plus fluide plus joyeuse avec mes enfants. Je n’étais plus renvoyée en permanence à ce que j’avais reçu mais je pouvais me faire confiance ici maintenant, au présent.  Il ne s’agit pas d’appliquer telle ou telle méthode d’éducation positive dans les moindres détails, mais juste trouver notre méthode, l’inventer en quelque sorte car personne d’autre que nous ne connait notre famille. Je sais aujourd’hui écouter ma petite voix et choisir ce que je veux transmettre à mes enfants. Je sais ce que mon enfant intérieur souhaiterait.

J’ai appris à ÊTRE

Sans être parfaite mais juste ÊTRE avec des qualités, et des points d’amélioration.

J’aimerais que mes enfants puissent ÊTRE avant tout le reste. Qu’ils sachent faire des choses bien sûr, mais qu’ils sachent ÊTRE avec eux même, ÊTRE avec les autres, à leur manière, N’est ce pas le plus important pour traverser cette vie ?